Un nouveau sabot de Vénus vient d'être découvert au Vietnam, d'où je suis rentrée il ya quelques jours. Je vous raconterai les détails de cette découverte si je retrouve mon APN (on m'a volé la valise où il se trouvait, quelque part entre Hanoï et Paris). La seule photo disponible aujourd'hui est celle qu'en a faite mon mari, la voici :

Je garde finalement un souvenir enchanteur de nos excursions dans la nature, pour voir des paphios ! Notre guide était un horticulteur professionnel en retraite (si l'on peut dire, parce que le travail qu'il abattait était tout sauf un petit boulot de retraité), parlant un excellent français (il l'a appris à l'école quand il était gamin du temps de la colonisation française, et l'entretient en lisant
L'Orchidophile), très francophile, ce qui, à ma surprise, n'est pas rare du tout parmi les Vietnamiens, contents de parler à la fois à des Français et à des passionnés de paphios.
Il nous a donc fait voir les "bons endroits" (je vous raconterai ce que nous avons eu la chance de voir) et même des coins que personne probablement n'avait encore explorés, très difficiles d'accès, encombrés d'une végétation exubérante, pentus, rocailleux, caillouteux, glissants, l'horreur, et au moment où j'allais devoir renoncer malgré mon équipement "lourd", tant les ronces, les insectes venimeux et autres nuisances repoussantes pullulaient, et par une chaleur je ne vous dis pas, divine surprise ! Nous sommes tombés sur une population de ce sabot inconnu, qui couvrait entièrement une petite clairière d'environ 100 m². TROIS jours plus tard, sa trouvaille était dénommée
Paracypripedium dauvenae et publiée le lendemain dans le journal local, pour assurer la priorité, en attendant la publication dans les journaux spécialisés, ce qui ne saurait tarder. Passionnant, n'est-ce pas ?
Mais je réserve le plus intéressant pour la fin : cette plante, dont le seul site actuellement connu est STRICTEMENT protégé et STRICTEMENT interdit de collecte, est disponible en quantité limitée (douze pieds, un seul par adresse) sur demande faite par un Français (désolée pour les autres), à M. Phou Canh Vanh, ambassade du Vietnam, 61, rue de Miromesnil, 75008 Paris, qui transmettra. ATTENTION : les formalités habituelles du côté français, permis d'importation, etc., restent IMPERATIVES. Ce n'est pas le plus facile, je le sais...