Gouverner un pays n'est pas facile et les citoyens se moquent joyeusement de ceux qui nous gouvernent...A vos outils...en espérant que vos zygomatiques feront de l'exercice... Tiré d'un spectacle de Florence Brunold au Théatre des 2 ânes.
MON JARDIN Depuis que je suis parti à la retraite, pour m’occuper, j’ai un jardin. J’adore jardiner et je voudrais vous faire partager ma passion. Si certains plants de mon jardin vous intéressent, je vous donnerai des boutures ou des graines. Cela me fera énormément plaisir. Pour l’entretien de ce jardin, je me fais aider par Nicolas le jardinier. J’ai un massif au milieu du jardin. C’est un massif avec un pied de Fillon à feuillage persistant, et l’importance qu’a pris ce Fillon en 3 anS ½, c’est incroyable. A un moment donné, j’ai cru que Nicolas le Jardinier allait me le dégommer, Et bien pas du tout…. Quand il a vu l’ampleur des racines il a renoncé. A côté, j’ai une plate bande, c’est un spécimen d’Hortefeux rubicond à poil roux. C’est une espèce rampante qui n’aiment pas trop les plantes étrangères. Nous avons essayé de la mettre à l’intérieur, mais elle se plaît mieux à l’extérieur. Dans le fond du jardin, j’ai une belle potiche, … Oui, c’est une Carla à clochettes. Alors pourquoi à clochettes ? Parce que, certains soirs, la plante émet un doux couinement mélodieux. Enfin, il faut vraiment tendre l’oreille pour l’entendre. En ce moment elle est en pleine reproduction, alors Nicolas le jardinier est aux petits oignons avec elle.
L’autre jour, Nicolas le jardinier est allé dégoter une vieille plante qui pourrissait depuis des lustres dans la remise. Un Juppé à feuilles caduques. Extraordinaire, il a refleuri. C’est increvable ce genre-là. L’originalité du Juppé à feuilles caduques c’est qu’il perd son feuillage même en été. Par contre j’avais une belle bordure de Borloo hirsute… Elle n’a pas tenue. Pourtant, j’aime bien le Borloo hirsute. Par contre, il faut bien l’arroser parce qu’elle boit bien… et elle se biture bien aussi…. Pardon, … elle se bouture bien. Je crois qu’elle est partie s’installer et se développer dans le jardin d’à côté.
Dans le fond du jardin, j’avais semé des graines de Woeurth. Mais avec la sécheresse, les bourgeons ont été carrément bouffés par une attaque de pucerons de la Baie Tenkour. Appelé Weurthania argenté, c’est la plante femelle qui a été touché en premier. Dommage, c’est une plante de luxe qui, à l’état sauvage, pousse sur les hauts plateaux, parce qu’elle le vaut bien. J’ai fait aussi quelques transplantations dans le jardin. Avec Nicolas on a transplanté de l’Alliot Marie. Je ne sais pas si vous connaissez cette plante. C’est une belle plante, originaire du pays basque, une belle plante élégante qui se plaît sur tous les terrains. On peut la déplacer au gré de son humeur dans le jardin, même à l’intérieur, ou au bureau, ... C’était increvable … Mais un vent de sable venant d’Afrique de Nord a réussi l’impensable, elle n’a pas résisté. Par contre Nicolas le jardinier a eu beaucoup plus de mal avec la Roselyne Bachelot officinal. Il a failli se faire un tour de rein en déplaçant la motte. Moi j’aime bien la Roselyne Bachelot, il n’y a pas besoin d’engrais, c’est une belle plante grasse, elle se décline dans plusieurs couleurs bien vives : bleu, blanc, rose, violet, … Et elle se plante facilement. Elle se repique bien aussi d’ailleurs.
J’ai aussi quelques plantes un petit peu originales. J’ai un Coppé Grandiflora, plus connu sous le nom d’impatience de l’Elysée. J’ai aussi…..un Berrou orangé à grande feuille. Ce plant est assez difficile à cultiver parce qu’il perd souvent les pétales, … Dans le fond du jardin, j’ai un arbre majestueux…Vraiment il a beaucoup, beaucoup d’allure. Pour moi ça ne fait pas de doute, c’est un Galousot de Villepin, mais d’après Nicolas le jardinier ce serait un véritable Cognassier.
J’avais des plantes génétiquement modifiées. J’avais aussi un pied de Kouchner transgénique. Ça n’a pas tenu non plus. Nicolas le jardinier avait investi dans des plantes exotiques :la Ramayade, la Fadéla, une Rachida qui faisaient du plus bel effet en potée ….Mais elles n’ont pas supporté la rigueur de l’hiver. Y’a que le Bessonéric qui ne supportait plus d’être dans la roseraie qui a bien prospéré à la place des autres mais je pense qu’un jour ou l’autre il va le payer. En tout cas, c’est, avec l’Hortefeux rubicond à poil roux, celui qui s’adapte le mieux aux insecticides foudroyants dont je parle à la fin. Un petit peu plus sur la gauche de mon jardin, justement, nous avons une belle roseraie. Chez moi les roses poussent un peu dans tous les sens, à commencer par : l’Aubry Rustique. C’est un rosier « rouge buisson ».C’est une solide plante du Nord qui craint pas le gel, qui craint pas les attaques mais qui peut donner des boutons. Alors pour l’entretenir il suffit d’éliminer les jeunes pousses en amont, éliminer aussi les Jospins, les Fabius, etc… car c’est inutile de garder les vieilles branches. En ce moment l’Aubry Rustique est en pleine floraison. A l’entrée de la roseraie j’ai planté une tulipe rosacée, la Hollande, Elle se plait bien dans la roseraie, elle a besoin de beaucoup de soins. Malheureusement depuis un moment elle manque d’engrais, elle maigrit beaucoup. Ah….. J’ai un rosier remontant aux fleurs de « démocratie participative ». C’est la Rouge du Poitou. Elle est magnifique, mais ça demande une bonne exposition et, attention, elle est assez envahissante. Au zénith de préférencitude hein….Elle est royale.
Un peu à l’écart de la roseraie le StraussKann Flamboyant est un magnifique rosier grimpant. On peut difficilement l’arrêter de grimper. C’est une plante qui a plein de sève et qui demande beaucoup d’entretien. D’ailleurs au FMI il se fait tailler et biner régulièrement. J’ai un potager aussi bien sûr. Je suis très contente car l’autre jour j’ai réussi à faire pousser un Besancenot, on m’avait posté les graines. Pourtant d’habitude je n’ai pas beaucoup de réussite avec mes cornichons. J’avais une belle Arlette Laguiller, un jour, elle a disparu. Je ne sais si mon Besancenot ne va pas connaître le même sort. Cette année, la tendance est aux légumes verts. J ’en ai mis pas mal dans mon jardin. J’ai un chou de Bruxelles ou chou roux appelé aussi Kon ben dith. C’est un légume qui peut donner de l’urticaire… J’ai une Cécile Dufflo plus communément appelée « l’haricot coco ». Faut surtout pas la planter à côté d’un Mélanchon, ils sont incompatibles. J’ai un José Bové. C’est une variété d’artichaut. Impossible de le modifier. Pour la récolte, il suffit de le faucher. Il peut se consommer après avoir enlevé le foin. Il parait que certains le fument. Attention aux hallucinations ! J’ai encore un Chevènement qui tente de repartir. Qui sait ? Plusieurs fois on l’a cru disparu mais il s’accroche toujours. J’ai aussi une Hévajoli ou une courge de Norvège. C’est une cucurbitacée assez indigeste qui peut donner des gaz à effet de serre. Depuis peu de temps, elle est dérangée par un drôle d’oiseau. Il n’est pas très chouette, je crois que c’est un Hulot ou une hulotte peut-être. Nicolas m’a dit que cet oiseau sera complètement inutile. Si vous mélangez tous ces légumes verts vous obtenez la fameuse salade « europe écologie ». C’est une recette de Mamère.
Hélas comme dans tous les jardins à la française j’ai souvent quelques contrariétés. C’est pas grave mais c’est un peu embêtant. J’ai un Bernard Thibault à cul rouge. C’est pas rigolo parce que ça se fixe sur les branches du boulot. Ensuite, ça donne des chenilles processionnaires qui sortent du cocon. Alors la chenille processionnaire, vous la connaissez, ça empêche de circuler dans le jardin et surtout j’arrive pas à la compter. Personne n’est d’accord. D’après mon voisin qui travaille chez les flics elles sont une centaine et d’après mon beau-fils qui est à la CGT elles sont des milliers… pour arranger cela, j’ai essayé un apport de bouillie bordélique à base d’oseille, c’est une recette de Nicolas le jardinier, mais rien n’y fait, y’a que les chenilles de mon Chéreque Mou qui se sont laissées prendre.
Par contre pour éradiquer certains parasites indésirables du jardin il y a de nouveaux produits qui viennent de sortir. On a longtemps utilisé le JeanMarieLePen, un bon vieux produit qui s’est développé d’abord en Afrique du Nord avant d’envahir les terres françaises, mais, maintenant, c’est la nouvelle génération des insecticides sous pression à action foudroyante. Le dernier né qu’utilise beaucoup Nicolas le jardinier, c’est le Guéan de chez Rom. On peut aussi l’utiliser pour les plantes d’intérieur. Gros défaut, ça pue drôlement. Une odeur de marée noire ou brune quoi ! On m’a fortement déconseillé de me fournir auprès de la Marine. Ça n’en valait pas la Pen et c’était trop dangereux, les allemands avaient utilisé un produit équivalent, ils s’en sont mordu les doigts. Voila, j’ai fini la visite de mon jardin botanique. Vous avez imaginé mes fleurs. Elles étaient de toutes les couleurs. Peut-être, sûrement, vous avez des préférences. Ainsi va la démocratie et c’est aussi bien ainsi.
_________________ Ne désespérez jamais...faites infuser davantage...
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