papy a écrit:
Ben non ! en fait il y a deux façons d'aborder le sujet . L'orchidéiste est d'abord celui qui vend des orchidées , comme le bouquiniste vend des livres et le fleuriste vend de fleurs . Ensuite il y a le sens noble donné par les premiers producteurs français : l'orchidéiste est celui qui élève , multiplie et crée des orchidées . En ce sens , et sauf méconnaissance de ma part des derniers arrivants, il ne reste en France que trois orchidéistes : Vacherot Lecoufle Philippe , Raphaelle Vacherot et Albert Falcinelli .

Bonjour,
C'est un petit peu schématique et réducteur. En fait, la réalité est entre les deux, pour la majorité des producteurs français (et étrangers). Aucun ne peut proposer une large palette d'espéces et d'hybrides et les produire tous à partir du semis ( ou de la culture de méristème). Mais tout ceux qui ont des serres d'une surface suffisante peuvent élever leur plantes, que ce soit à partir de leurs propres semis, de jeunes plantes, de divisions, d'échanges avec d'autres producteurs...Suivant les producteurs, tout existe, en proportions variables suivant les cas.
L'acquisition d'un vrai laboratoire de culture in-vitro est coûteuse, et pas forcément viable par rapport à la taille des exploitations françaises (qui sont le reflet du marché français de l'orchidée de collection). A ma connaissance seul Vacherot a son propre laboratoire (en suspens en ce moment malheureusement). La plupart de ceux qui veulent faire leur propre semis doivent donc confier leur graines à un labo indépendant. Pour notre cas, à La Canopée, je réalise moi même nos semis, qui représentent une par sans cesse croissante de notre production, dans les locaux d'un laboratoire de recherche agronomique qui me loue ses installations.
Le marché de l'orchidée évolue, en fonction des contraintes économiques, mais je pense qu'il n'est pas exact non plus de dire qu'avant, les producteurs produisaient en intégralité leurs plantes. Avant la CITES (ce n'est pas si loin), la collecte de plantes dans le milieu naturel était fréquente, même si elle a progressivement diminué avec l'apparition de la culture in vitro et la mise en place des mesures de protection dans le milieu naturel. Et je pense que les échanges de lots de plantes cultivées ont toujours existé entre producteurs.