oh oui, la suite !
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| L'art perdu de semer sans matériel https://orchidouxdingues.info/viewtopic.php?f=5&t=33135 |
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| Auteur: | michelangelo [ Sam Nov 17, 2012 1:03 am ] |
| Sujet du message: | L'art perdu de semer sans matériel |
L'art perdu du semis sans matériel ou Le plus beau de tous les paphios du monde. C’est dans les tout premiers temps de ma carrière d’orchidophile que les paphios sont devenus mes orchidées favorites. Ils le sont restés, et ils le sont toujours ; ma première visite dans les serres de M. Marcel Lecoufle a orienté définitivement ma préférence. J’y étais venue avec un cousin amateur de plantes rares et nous recherchions, je m'en souviens comme si cela s'était passé hier, des Alocasia cuprea. Mon cousin en a trouvé à son goût, qu’il a emportés dans notre Flandre natale, mais je suis repartie avec une violette du Cap, un « Cypripedium Maudiae coloratum » et un « Cyripedium bellatulum », comme j’ai appris qu’il fallait dire, dans une belle boîte de carton… C’est, paraît-il, tout à fait caractéristique d’une invasion foudroyante par le virus de l’orchidophilie, à une violette près... J’avais été fascinée par ces trois plantes. En premier lieu par cette violette du Cap, très particulière pour l’époque, dont il y avait d’innombrables potées sur plusieurs mètres carrés d’une tablette ombragée, près de la porte de la serre, toutes dotées de belles feuilles panachées vert clair et vert bronze, et de fleurs d’un beau bleu foncé velouté. Dans l’air immobile de la serre rien ne bougeait, ces plantes semblaient avoir une fixité de minéral, comme des pierres précieuses bleues qu’on aurait disposées sur un feuillage de malachite. J’ai vu, bien des années plus tard, dans un atelier de Murano, des œuvres d’art de maîtres verriers vénitiens représentant précisément des saintpaulias, en cristal bleu foncé, vert et jaune. Voyant mon intérêt pour ses violettes, M. Lecoufle me dit aimablement « Je vois que vous aimez ces saintpaulias. La couleur des feuilles vient d’une mutation que je trouve assez jolie et que je propage. Mais puisque vous semblez aimer les fleurs, si vous avez quelques instants, venez, mademoiselle, je vais vous en montrer d’autres ». Oui, j’avais quelques instants. J’étais en réalité une jeune mariée qui est simplement rentrée ce jour-là avec deux heures de retard chez son mari, dans sa Picardie d’adoption. Nous suivîmes M. Lecoufle dans une autre serre. Et c'est dans cette serre où généralement les clients n'étaient pas admis, dans le parc de la très belle demeure de la rue de l'Eglise, que j'eus ma divine révélation, le coup de foudre dont je me suis jamais remise. Les « cypripédiums » ! (A suivre, bien entendu...) |
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| Auteur: | caracol [ Sam Nov 17, 2012 2:42 pm ] |
| Sujet du message: | Re: L'art perdu de semer sans matériel |
J'attends la suite avec impatience . C'est magnifiquement écrit ne change rien, plein de respect, d'émotion si loin de ce qu'est devenu notre milieu . En te lisant, j'arrive à sentir ces serres et les images de la maison de ML qui me reviennent. Ca me rappelle aussi que même si je connais les orchidées depuis tout petit , c'est labas que j'ai eu mon tout pemier Bulbo . La suite , la suite , la suite . |
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| Auteur: | Cloodie [ Sam Nov 17, 2012 2:51 pm ] |
| Sujet du message: | Re: L'art perdu de semer sans matériel |
Oui, la suite... c'est déjà passionnant! |
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| Auteur: | Gaspard [ Sam Nov 17, 2012 11:01 pm ] |
| Sujet du message: | Re: L'art perdu de semer sans matériel |
oh oui, la suite !
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| Auteur: | michelangelo [ Dim Nov 18, 2012 12:19 am ] |
| Sujet du message: | Re: L'art perdu de semer sans matériel |
Merci ! Mais plutôt que "L'art perdu" j'aurais dû écrire "L'art oublié" : je viens de voir sur Slippertalk et Big Leaf un petit reportage sur la germination symbiotique accidentelle de graines de phalaenopsis : http://www.slippertalk.com/forum/showthread.php?t=27644 http://www.phalaenopsis.net/phpBB/vi...hp?f=49&t=6777 Je n'ai jamais réussi de semis de phalaenopsis, mais c'est possible, la preuve... De toutes les orchidées courantes les phalaenopsis sont, d'après les auteurs, celles qui s'affranchissent le plus facilement de leur symbionte. La plupart des plantes de ce genre poussant dans nos serres ou nos appartements en sont dépourvues et c'est pourquoi, à mon humble avis, une plante cultivée depuis longtemps en milieu tropical (Taïwan dans le cas présent), et pourvues de ce fait d'un symbionte actif, est seule à même de donner des résultats. La germination symbiotique des graines de cattleyas et apparentés, de dendrobiums de type nobile, de phragmis, de cymbidiums, et surtout de paphiopédilums est par contre assez facile et à la portée de tous, nous le verrons, c'est le sujet même de mes futurs petits messages en forme de souvenirs... La plupart des plantes de ces genres, pour ne pas dire toutes, même celles de culture industrielle, sont en effet porteuses dans leurs racines des Rhizoctonia appropriés. |
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