choanell a écrit:
Mercaptan a écrit:
Etourderie, autant pour moi, surtout que je l'ai écrit de la bonne façon une ligne plus bas.
d'ailleurs, en parlant de ça, et en restant dans la langue française... cela s'ecrit aussi "au temps pour moi", pourquoi faire compliqué? 2 orthographes différentes, c'est pas beau la vie?

En effet.
les avis sont partagés:
"« Il est impossible de savoir précisément quand et comment est apparue l’expression familière au temps pour moi, issue du langage militaire, où au temps ! se dit pour commander la reprise d’un mouvement depuis le début (au temps pour les crosses [1], etc.). De ce sens de "c’est à reprendre", on a pu glisser à l’emploi figuré. On dit au temps pour moi pour admettre son erreur - et concéder que l’on va reprendre ou reconsidérer les choses depuis leur début. L’origine de cette expression n’étant plus comprise, la graphie autant pour moi est courante aujourd’hui, mais rien ne la justifie. »
Si l'Académie le dit, c'est que c'est probablement la bonne hypothèse, non ?
Oui mais voilà !
Outre que la date d'apparition n'est visiblement pas connue du tout de nos vénérables académiciens, on ne trouve pas, dans la littérature ancienne, de trace écrite de ce au temps ... ! avec le sens de notre expression, sauf à partir du début du XXe siècle seulement (chez Roland Dorgelès en 1923, par exemple).
Peut-être allez-vous me dire que, les militaires étant occupés à s'entraîner ou à combattre, ils avaient peu le temps d'écrire. C'est effectivement possible ! Mais quand même, il ne manquerait pas de rapporteurs de la vie des militaires pour citer cette chose plus amplement, non ?
Alors nous allons quitter le cercle des académiciens pour passer à l'ellipse.
En effet, si on admet la graphie autant pour moi, on imagine aisément, vu le genre de situation où elle est utilisée, qu'elle est une forme elliptique de quelque chose comme « tu as commis une erreur et tu mérites des critiques, mais j'en ai autant pour moi, puisque j'ai commis la même ». On pourrait donc le prendre comme une sorte de moquerie, accompagnée d'indulgence, adressée à soi-même à propos d'une chose qu'on n'aurait pas faite complètement comme on aurait dû."