Ce n'est pas un
semi alba, c'est un
perola (trad. perle) selon les walkerianeiros brasériens.
Cad: les pétales et les sépales présentent une légère coloration lilas.
C'est un vaste chantier ça !
Bien.
Cette plante me vient d'un petit producteur de São Paulo.
Elle est issue d'un semis (self de
semi alba) et c'est sa première floraison.
Les pièces florales sont assez bien formées, avec une bonne épaisseur des segments.
Cette épaisseur importante de segments floraux pourrait nous laisser croire que ses fleurs dureront plus longtemps.
En effet, s'il y a plus de soutien des tissus, la tendance sera à une durabilité accrue par rapport à la moyenne.
Cependant, la dépigmentation des ces tissus lui enlève les atouts majeurs dans sa lutte contre la plaie du floriculteur. Je viens de nommer
Botrytis cinerea et ses amis.
Puis le blanc, par sa propriété à renvoyer les bleus et autres UVs, attire les insectes, en particulier l'indésirable
Drosophille avec ses sales pattes et trompe chargées en spores de
Botrytis et autres amateurs de tissus fragiles.
Alors, les atouts majeurs sont les pigments rouges (anthocyanes), bien utiles dans la lutte antifongique/fongistatique.
Revenons...
La plante présentée ressemble beaucoup à ce qu'on voit par tonnes sur le net : C. walk. s/a 'Tokyo N°1'. D'ailleurs c'est probablement un descendant.
Je la cultive sur plaque, avec un bon éclairage, plus que pour les autres
Catt.Les walks sont connus pour la variabilité de qualité florale d'une floraison sur l'autre.
Un bon walk en première peut redoubler en terminale. Un mauvais en terminale peut avoir une mention au Bac.
Attendons de voir ce qu'elle nous fera en 2014 !


Détail planéité

Détail labelle

Dimension de la fleur (mais j'ai de petites mains

)

Détail de la hampe florale chez
C. walkeriana, unique dans son genre (chez
C. walkeriana walkeriana cf. plus bas).
La plante produit un pseudoB sans feuille (souvent) et avec peu de réserves.
Cette hampe est le summum de l'adaptation au milieu. Elle dépense moins d'énergie et matière à faire des fleurs que les autres Catt. Les fleurs peuvent ainsi être produites dans des conditions de pénurie d'eau|alimentation, sans concurrence avec des feuille|pseudoB
Cette hampe-pseudoB S'ENRACINE et porte de gèmes

, et continue le dévéloppement sympodial normalement !
Notez que la hampe est déjà enracinée au moment de la floraison ==> enracinement juste après la formation du pseudoB ou de la hampe.

Mais un même individu peut alterner une floraison sur hampe séparée et sur pseudoB (ici une
C. walk. tipo avec un standard de hampe de
C. walkeriana princeps cf. plus bas)

Au sujet de la hampe sur pseudoB, les studieux affirment qu'il existe deux sous-espèces : la walk dite walk (hampe séparée) et la walk dite
princeps, dont la caractéristique plus marquante est de ne faire que des hampes sur pseudo et la floraison en septembre (printemps en hémisphère sud). Évidemment, le grand "touillage" génétique que subit cette espèce, dans les serres, a bien mélangé cette caractéristique. Ceci permettrait de comprendre les alternances annuelles des hampes chez certains individus. Les floraisons sur pseudoB en mai (automne hémis. sud) et celles sur hampe séparée en septembre.
Les walks de bonne forme sont des orchidées très prisées par nombre de fadas. Les japonais en raffolent.
Puis ce sont des plantes compactes, à fort rapport taille fleur/taille plante, peu exigeantes, fleurs parfumées au citronellol, parfum diurne, très résiliente et surtout agréable à regarder.
Aussi, il y a des gens qui déboursent des sommes stupides pour en avoir trois back bulbs de ces plantes.
Un exemple 'bas de gamme' est celui de l'excellent walk. tipo 'Feiticeira', dont trois backB se négocient autour de 1500EUR. Pfff
Pour ne pas parler des plantes dont on ne soupçonne même pas l'existence

.
Après il y a les
C. walkeriana coerulea 'Magnificat', les machin 'Pink Blush', patin 'Snow Ball' qui sont cotés à un prix situé autour des 10000 poulets.
Franchement...
Le fin 'hybridizer' ayant prévu son coup, a introduit des gènes d'excellents
C. loddigesii dans la sève des walk.
Du coup on se retrouve avec des plantes avec des pseudoB moins ovoïdes, avec des tendances bifoliées, avec des colonnes massues, avec des auréoles trop marquées sur le labelle, le tout avec une forte tendance pour la hampe sur pseudoB en permanence...
Mais ceci n'est que relatif, car la barrière naturelle entre
C. loddigesii et
C. walkeriana n'existe pas. Vu que leur habitat coïncide en partie, ainsi que leur période de floraison et la morphologie des fleurs. Ce qui nous amène à nombre d'hybrides naturels entre les deux ==>
C. x
dolosa et leurs dégradés multiples.
J'ai toujours été intrigué par l'absence absolue des C. X classic (
C. violacea X
C. walkeriana) sur le marché.
D'une part parce que la morphologie florale des deux espèces est très proche.
D'autre, parce que le
C. violacea est connu pour : la transmission de la planéité florale à sa descendance et pour sa diversité chromatique florale (
alba, albescens, semi alba, semi alba sur sépales,
coerulea, flamea, rubra, tipo, concolor, striata et j'en passe).
Voilà un hybride qui pourrait être intéressant pour l'amélioration de " l'espèce", si ce n'est pas déjà fait

.