Pour la énième fois, laissant la porte de l'orchidarium ouverte, un colibri s'est introduit.
Comme ces oiseaux sont assez fragiles du point de vue énergétique et doivent s'alimenter en permanence (métabolisme ultra gourmand, sinon le plus gourmand parmi le règle animal), il leur faut très peu d'heures pour passer en hypoglycémie et mourrir.
De plus, ce sont des oiseaux assez peu enclins à la mémorisation des chemins, des sorties, des entrées. Pour vous dire qu'une fois pris au piège, ils se débattent en essayant de sortir par le haut de la structure, tapant contre la toile d'ombrage. Les
troglodytes sont bien plus malins et ont une carte mentale des locaux, connaissant parfaitement les moindres recoins, passages, cachettes, entrées et sorties. Il faut dire que les troglodytes sont des oiseaux des surfaces (sol, murs). En ce qui concerne 'trouver la sortie', même les
sucriers à ventre jaune sont plus malins que les colibris.
Notre ami c'est un
Eupetomena macroura qui m'a fait courir pendant une demi heure avant de se laisser attraper épuisé.
Après une boisson sucrée et vitaminée, puis 5 minutes dans la pénombre, il a retrouvé la liberté.

Ce doigt n'est dressé que pour capter un peu plus de cette créature.

C'est une femelle. Les mâles ont du bleu foncé métallisé.
Une vingtaine de centimètres d'envergure

Aile à la mode hirondelle ou plutôt martinet. Mais tous les trochilidés ont des ailes ainsi. C'est le nom macroura [du grec (macros)grande (oura)queue] qui fait référence à son nom vernaculaire français. Référence à l'hirondelle Hirundo rustica qui, comme cet Eupetomena, a les rectrices plus longues à mesure qu'elles s'approchent du bord de la queue (en V). Les trochilidés sont en fait des apodiformes (apodos=sans pieds - en fait: petits pieds) comme les martinets.

