pour répondre à Laurence, oui si les plantes entrent dans un pays de l'UE qui les considèrent comme légales, elles deviennent légales dans toute l'UE, CQFD
et oui, que ça fasse plaisir ou non, certains pays sont notoirement réputés, en tout cas auprès des exportateurs asiatiques, pour être plus laxistes sur les contrôles et donc c'est par là que ça rentre de préférence. D'ailleurs ce n'est pas pour rien si au WOC certains "prods" asiatiques avaient fait livrer leurs plantes chez un prod en Allemagne, pour ensuite racheter le stock et se retrouver à vendre à Dijon des plantes officiellement achetées en UE....

par contre les cartons n'avaient pas été ouverts depuis leur expédition d'Asie, je le sais , j'y étais et c'est moi qui ai ouvert une bonne partie des cartons et constaté l'état déplorable de ce qui s'y trouvait
Ensuite, juste ma réflexion sur l'offre et la demande en vous soumettant 3 exemples vécus :
- si la demande ne crée pas l'offre, comment expliquer qu'un "producteur" thailandais, que je connais bien et qui m'a lui même raconté son "expédition", affrête 7 pick ups pour aller faire un ramassage de paphio vietnamense au Vietnam, avec la bénédiction des autorités locales largement rémunérées, pour ramasser quelques milliers de plantes juste pour les trier et trouver dedans une bonne grosse dizaine de specimens alba, commandés par de riches clients taiwanais et japonais, dont la seule revente suffira à rentabiliser l'expédition. le reste crèvera sur les marchés locaux ou sera refourgué à des prix avoisinant les 0.3$/pièce à des "importateurs", notamment en Europe
- si la demande ne crée pas l'offre, pourquoi un intermédiaire de Chiang Mai a-t-il reçu commande en fin d'année passée de 500 bulbes d'habenaria myriotricha pour un "producteur" allemand, payés 0.5$ pièce pour être ensuite revendus dans les 15€ sur Ebay ou ailleurs ? Et comme me l'a confirmé l'intermédiaire en question, ces bulbes ne proviennent nullement de culture, c'ets beaucoup trop compliqué , même là bas, ça vient direct de la forêt
- si la collecte se justifiait par le fait que ce soit la seule façon de protèger une espèce et d'empêcher sa disparition, et que là encore la demande ne joue pas, comment expliquer que les sites de rotsch du Mont Kinabalu continuent régulièrement à être pillés et des plantes prélevées illégalement alors que le parc national est un espace protégé où l'espèce peut continuer à se développer ?
Je persiste à penser, même si le problème est éminemment plus complexe avec des enjeux de préservation de l'environnement de façon générale ( et mon récent voyage à Borneo m'a encore montré que les orchidées ne représentent qu'une infime fraction de tout ça), que OUI, la demande créée l'offre, pour une grande partie