Damas a écrit:
Poliben, sur toute la partie rigueur et patience ok, je suis du même avis, pour le reste non.
Il ne faut pas perdre de vue que les orchidées ont été reproduites de cette façon, y compris à grande échelle, durant des années, avant l’avènement des hottes à flux laminaires et pas par des scientifiques, mais par des passionnés.
Et que cette technique est toujours utilisée en laboratoire (je parle d'ensemencement d'un milieu à la flamme, même s'il s'agit de bactéries)
On est bien d'accord et je n'ai pas dénigré ni critiqué le fait de travailler dans le cône de stérilité d'une flamme, je l'ai fait moi-même il y a une bonne 15aine d'années en microbio. A aucun moment je n'ai écrit que ça ne fonctionnait pas.
Damas a écrit:
Dire que les produits (Jules n'a pas acheté un kit) ne permettent que de s'amuser n'est pas vrai non plus.
Personne ne parle d'y parvenir du premier coup (bien que de beaucoup de personnes y arrivent très bien du premier coup) et oui, la patience de Jules va certainement être mise à rude épreuve mais cela n'a rien à voir avec les produits ou la technique qui ont tous deux fait leurs preuves. Il s'agit d'apprendre, oui.
Encore une fois ça rejoint tout à fait ce que j'ai écrit.
Damas a écrit:
Il permettent certes de s'amuser, le but est quand même que ça reste ludique, mais ce serait faux de les cantonner à cette unique fonction. Je connais à la SFO un Monsieur qui fait ainsi ses 400 flacons par an (et je ne parle que de semis, je ne compte pas le repiquage), dans sa cuisine, à la flamme de son bleuet, depuis des années. Je pense même qu'il doit être le premier producteur (au sens vrai du mot) d'orchidées de France.
La production de 400 flacons par an demande une logistique telle que ce n'est pas possible de faire ça chez "Monsieur-Tout-Le-Monde" Il faut ne serait ce qu'une chambre de culture adaptée.... Ce que tu indiques ici est un cas "exceptionnel", pas le lot commun des cultivateurs hobbyistes. Je doute que ce Monsieur soit réellement le premier, étant donné qu'un des premiers français à avoir travailler sur la germination asymbiotique des orchidées est un certain Noël Bernard dans les années 1900, mais il y a peut être plus ancien. Je pense qu'en terme de volume de semis, Michel Vacherot est un des premiers producteurs.
Damas a écrit:
Alors je persiste, ne serait-ce que pour l'intérêt que cela revêt pour la préservation des espèces, la culture in-vitro c'est facile.
Je ne vois pas le rapport avec la préservation des espèces ? Il s'agit ici d'hybrides de phals ou d'autres. Je ne vois non plus aucun lien entre ça et le fait que la CIV soit facile ou non ?
Damas a écrit:
Je trouve que sur un forum de hobbyistes, il est dommage de décourager les personnes qui montre de l'enthousiasme pour cela.
Les mettre en garde oui, mais leur dire que c'est un rêve inaccessible au commun des mortels, non. Pas d'accord.
Surtout que le problème de Jules ici est lié à la perte de ses graines et non à la pratique in-vitro elle-même.
La question n'est pas de décourager les gens mais de leur faire prendre conscience que c'est quelque chose qui s'apprend et que ce sont justement les erreurs et/ou les problèmes que l'on rencontre qui nous font avancer. Prétendre que c'est facile c'est aller vers d'autant plus de déception lorsque ça ne fonctionne pas. Certain y arriveront sans aucun doute (Comme moogly), mais ce ne sera pas la majorité des cas. Le semis c'est une chose "facile" , mais les repiquages sont une autre paire de manches avec un flacon qui doit rester ouvert de longues minutes et à ce moment là, si on ne maitrise pas les gestes adéquates, le risque de contamination est démultiplié. C'est un peu comme si un fabriquant de kayac, disais que traverser l'Atlantique à la rame c'est facile .... Combien y arriveront et combien seront mort d'épuisement avant la moitié du parcours ? C'est vrai il y aura toujours un gars qui sans aucune préparation arrivera à le faire... mais c'est meilleur pour le business et ça fait vendre plus de Kayacs de dire que c'est à la portée de tout le monde. Ce n'est pas pour autant que ceux qui veulent vraiment traverser l'Atlantique ne feront pas une préparation physique avant de se lancer.
P.S. : Au fait, peux tu nous dire pourquoi tu as une magnifique (ça n'est pas ironique

, elle est vraiment très bien conçue) hotte à flux laminaire, si on peut confortablement faire 400 flacons par an dans sa cuisine (ça c'est ironique

, mais j'aimerai bien avoir une réponse quand même

)