Autrefois on l'appelait
Oncidium crispum. C'est un cousin à
O. zappii, gradnerii, praetextum (
enderianum) desquels il se distingue par la floraison automnale abondante avec une livrée crispée à dominante marron. Ce genre est peut-être passé chez
Gomesa...
Cette plante est une parmi trois sujets récupérés sur un déboisement pour construction civile.
Ils ont été sauvés
in extremis sur un tas de bois destiné aux flammes.
L'espèce pousse à l'état sauvage. C'est même une des espèces qui abondent en milieu urbain, en front ombrophile.
Le lieu de la récup' se situe à la limite de l'habitat de
Brasilidium gardnerii, bien moins abondant et moins florifère aussi (souvent avec peu de fleurs, sur une hampe non ramifiée).
Chose curieuse : malgré son abondance, il est assez rare d'observer
in situ une capsule sur hampe. De mémoire, dans ma jeunesse j'avais essayé, sans succès, de poliniser des fleurs. Je crois bien qu'il doit y avoir un secret : auto-stérilité ou fenêtre de fertilité réduite...
Il est épiphyte, mais peut aussi pousser sur les toitures, si les conditions sont bonnes.
C'est une espèce qui affectionne une lumière plus faible que celle des
Cattleya pour prospérer. Mais il résiste aussi au soleil direct, devenant alors rouge foncé.
Avec ces capacités d'adaptation aux milieux, on comprend qu'il soit abondant.
Les arbres qui le portent avec le plus de succès sont les
Spathodea campanulata, Bougainvilliers et les
Tibouchina sp.. Toutes se distinguent par une forte colonisation de lichens et mousses sur l'écorce fine mais spongieuse.
Dans de bonnes conditions et avec un accès à un peu de terre végétale, les individus peuvent atteindre des tailles impressionnantes, arborant des pseudoB plus gros que le poing et des floraisons de 200 fleurs.
Côté parfum, elles sentent le champignon de Paris avec une note sucrée. Parfum diurne, faible et agréable.
Ces individus récupérés doivent en principe, repartir dans une branche sauvage.
Cependant, cette année s'annonce ultra sèche... Ca viendra
La plante en culture sans support (dans le style de la culture des
Vanda)

Le sujet en photo était dans un piteux état : quelques racines viables et pas une feuille.
Malgré ce, je l'ai mis sur un crochet sous un arbre et là il s'est régalé.


On pourrait presque dire
Brasilidium crispum marginatum 