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MessagePosté: Lun Juil 03, 2006 6:52 pm 
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consacré à l'hydroculture des orchidées, reproduit avec l'autorisation de Bernard Lagrelle

"Culture sur billes d'argiles. Une alternative intéressante pour les vacances (et pas seulement). Première partie


La plupart des personnes qui reçoivent cette lettre et qui fréquentent plus ou moins assidûment les forums où il est question d'orchidées sont fatalement au courant de l'existence d'une technique de culture aux appellations diverses, culture hydroponique, hydroculture, aquiculture, aquaculture, culture sur billes d'argile, voire culture sans sol, nous laisserons aux spécialistes de la sémantique de nous indiquer l'_expression qui convient pour désigner une méthode de culture qui ne manque pas d'intérêt pour les plantes qui nous intéressent.
Technique apparue au début du XXe siècle en même temps qu'évoluaient et se développaient les connaissances en nutrition minérale des plantes, l'horticulture sans sol est une technique de production fondée sur l'alimentation de la plante avec une solution minérale nutritive liquide, les plantes étant disposées sur un support autre que le sol. Cette technique d'expérimentation rentrée tardivement dans la pratique agricole intéresse aujourd'hui les exploitations horticoles, maraîchères ou ornementales. Tomates, roses, fraises et concombres sont ainsi couramment cultivés sur laine de roche avec l'aide de solutions nutritives. La culture des orchidées sur billes d'argile peut se rattacher à ces techniques. Les premiers essais concernant les Orchidées datent du milieu des années 1950 mais la méthode prend toute son extension dans les années 1970 aux Pays-Bas et en Allemagne. A cette époque, l'utilisation de l'argile expansée en France, pour n'importe quelle culture que ce soit, était réservée à quelques 'excentriques' et, comme l'utilisation des pots de plastique, était considérée avec effroi par la plupart des professionnels. Les décorateurs florales bataves et d'outre Rhin se moquaient assez de ces préventions et développaient une technique qui allait concerner assez tôt les orchidées comme le plus banal des ficus.
Le sol est remplacé par un milieu de culture inerte, quel qu'il soit. On doit à cet effet utiliser des matériaux grossiers pour laisser une aération suffisante permettant une aération suffisante au niveau des racines : sable grossier, argile expansée,laine de roche sont des supports classiques. Moins usités mais tout aussi efficace en fonction du végétal cultivé, la pouzzolane, le basalte, les scories d'aluminium ou autres, voire des débris de parpaing, des tessons de poterie ou de la roche calcaire grossièrement broyée, Les végétaux sont cultivés à l'aide d'une solution nutritive que l'on peut adapter à chaque plante en tenant compte des exigences de l'espèce.
Le rôle essentiel des racines d'orchidées, comme de celui de presque toutes les racines de végétaux, est de puiser de l'eau et des substances nutritives, plus éventuellement quelques gaz utilisables par la plante. A ce stade, on peut affirmer que la fonction des racines consistant à arrimer la plante au sol ou sur tout autre support n'est que secondaire, la preuve en est que l'on peut tout cultiver, si l'on s'en donne les moyens techniques sans l'aide d'aucun support, les racines à l'air arrosées presque en permanence par un liquide nutritif, mais revenons à nos moutons.

Pourquoi cultiver sur des supports 'artificiels'?

Les avantages en sont multiples. En premier lieu, nous avons à faire à des milieux beaucoup plus stables physiquement dans le temps. Une bille d'argile est réutilisable plusieurs fois après désinfection et en culture, un pot garni de billes d'argiles n'a qu'un seul ennemi, l'envahissement par les algues et les mousses. Néanmoins, malgré ce désagrément qui oblige de temps à autreà des rempotages, ce type de milieu ne se décompose pas, ne s'acidifie pas, ne se tasse pas ce qui fait que la fréquence même des rempotages est plus espacée que pour une culture 'normale'.
Pour la plante, il se crée tout naturellement dans le pot des zones plus ou moins humides qu'elle va coloniser en fonction de ses besoins...et même plus, nous verrons. Résultat, une plante qui boit et s'alimente selon ses besoins, en fonction de sa croissance et de son volume végétatif.
En effet, il parait logique de penser qu'une plante qui possède deux pousses de végétation a plus de besoin qu'une plante de la même espèce ne possédant qu'une pousse.
En culture classique, ces deux plantes seraient arrosées et fertilisées de la même façon. En culture hydroponique, la plante se servira en fonction de l'éclairage, de la température qui lui est favorable ou non, de son état de croissance. Que demander de plus. Là, plus que partout ailleurs, la formule du self service prouve tout son intérêt et se révèle pour certaines plantes la moins mauvaise des solutions. Dans des ambiances surchauffées ou climatisées à l'extrême, les plantes s'adaptent beaucoup plus facilement.
Pour l'utilisateur, cette formule permet un gain de temps non négligeable en ce qui concerne la fréquence des arrosages. Plus besoins de se mettre à la torture pour savoir quand arroser, avec quel volume d'eau etc...Pour l'engrais, même facilité d'emploi. La fertilisation est apportée en permanence, à très faible dose.
Avantage non négligeable, les pots de culture sont plus lourds que des pots classiques et les plantes sont donc plus stables, moins sujettes à être bousculées.

Quel support de culture

Nous avons vu précédemment que plusieurs support sont utilisables en culture sans sol. Il en est de même pour la culture des orchidées, à ceci prèsêt qu'une culture d'orchidée sur laine de roche s'apparente plus à une culture sur écorce, alors qu'une culture sur billes d'argile demande une toute autre organisation. C'est ce type de culture qui nous intéresse aujourd'hui.
Il existe plusieurs types de billes d'argile. Elles sont non seulement variables en dimension mais aussi, et cela peut avoir son importance, en porosité. Pour s'en convaincre, il suffit de les mettre dans un récipient rempli d'eau. Certaines vont flotter, d'autre non. Cette différence peut s'observer avec des billes d'origine différentes, mais aussi avec des billes issues d'un même sac. Dans la pratique, ce distingo peut éventuellement avoir son importance et l'on peut imaginer réserver les billes les plus lourdes pour mettre au fond du pot et les plus légères seront utilisées en surface pour améliorer encore l'aération si nécessaire.

Des 'billes' d'argile trop fines (type seramis) peuvent ne pas convenir pour certaines orchidées à cause de leur petite taille entraînant une aération insuffisante qui ne convient pas à tous les sujets. Paradoxalement, avec ce type d'argile, nous avons eu de bons résultats sur Oncidium (Psychopsis) papilio alors que sur Phalaenopsis l'installation des plantes a été très lente avec un enracinement insuffisant après un an de culture. Seul un hybride direct de Doritis, Doritaenopsis Abed Nego, a donné d'excellents résultats avec une plante donnant quatre hampes florales la première année ainsi qu'un rejet de végétation. Cela tient peut-être à la nature terrestre du Doritis.
Si l'on peut s'en procurer, des scories d'aluminium, peuvent constituer un excellent milieu de culture, pour Cymbidium en particulier.

à suivre...."


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MessagePosté: Mar Juil 04, 2006 10:51 pm 
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Inscription: Mar Jan 24, 2006 11:11 am
Messages: 53
Localisation: Picardie
Bonjour,

On voit sur les photos publiées dans cette lettre de Michel Vacherot ainsi que sur une photo publiée sur un autre forum par Mykerina que les pots ne présentent pas de trous sur les cotés :shock:

Dans les deux cas, il s'agit de culture en serre. Est-il préférable de ne pas percer les pots, sachant que la température est supérieure en serre? Où s'agit-il d'une autre raison.......

Merci pour vos lumières...... :wink:

Lac


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MessagePosté: Mer Juil 05, 2006 10:42 am 
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Inscription: Ven Oct 21, 2005 2:12 pm
Messages: 16421
Localisation: 63 - St Jean d'Heurs
Percer les pots permet juste une bonne respiration des racines.
J'ai adopté cette technique surtout parceque je met de la sphaigne en surface de mes pots d'hydro et que ca limite l'aeration par la surface.

_________________
Image Image

Si vous débutez foncez lire la page foire aux questions : la réponse s'y trouve peut être... Image


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MessagePosté: Mer Juil 05, 2006 11:45 am 
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Inscription: Lun Oct 24, 2005 6:53 pm
Messages: 6352
Localisation: France, Provence
pour ma part j'ai certains pots troués sur les côtés et d'autres non... en fait pour les plantes qui envoient des racines direct dans la zone humide et même dans le réservoir je ne fais pas forcément de trous, pour celles qui semblent laisser les racines à la limite de la zone humide je perce des trous pour faciliter l'aération.....


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