Le défaut principal des panachages (perso je trouve ça laid mais bon…) c'est qu'il prive la plante d'une partie voire de l'essentiel de son activité photosynthétique (Chlorophylle A/B), donc ce sont des plantes souffreteuses en fait. La plante panachée, c'est le phal teinté du 19e siècle tout comme les hortensias bleus…
Pour revenir aux virus :
- les barrières d'espèces sont un joli fantasme mécaniste, on nage dans les contre-exemples déjà pour les mammifères/oiseaux qui nous concernent directement. Il y en a, mais c'est passablement poreux… mais le vivant est plein de ressources. Et pour les plantes, ça n'a pas grand sens, j'attends une barrière des familles tout aussi improbable.
- certains genres sont plus touchés que d'autres tout comme à cause des hommes, certains genres/espèces sont plus touchés voire pour certains clones complètements virosés.
- la transmission qui peut se faire via les insectes suceurs est en fait globalement anthropique dans ce qui nous concerne : manipulation, CIV (que ce soit depuis les graines, cultures de méristèmes…)(les chiffres d'une étude brésilienne éloquente sont dans les présentations sur STAUG)
- le développement des virus sur la plante hôte est lent, ne se manifeste qu'à maturité en général, sauf accident lourd dans la vie de la plante, un trauma de culture qui soit va affaiblir les mécanismes contenant le(s) virus, soit va déclencher une activité qui sera bénéfique à leur développement.
- Le cycle normal sera plutôt un développement (pas forcément au début) plus lent, des problèmes à répétition, des déformations, des "color strike", la déchéance et la mort. Ceci sur des mois/années. La plupart des taches suspectes ont plus de chance d'être un champignon qui se promène ou une carence.
- s'agissant des problèmes sur les fleurs, si une présente un symptôme (strike, malformation grave), il faut la séparer, et si l'on peut attendre, attendre la seconde floraison, si le problème persiste, poubelle. Il n'y a que dans ce cas et certaines marques foliaires caractéristiques que l'on peut poser un diagnostic un peu étayé sans test.
- sinon seul le test est probant. Mais il ne faut pas oublier qu'il peut montrer la présence d'un virus mais que le problème visible s'il y en a un n'est pas lié à lui. Voire, ça arrive un faux positif… c'est arrivé en 2012 avec un problème sur une série de tests minutes AGDIA, dans des conditions particulières (un genre précis). Il faut donc être prudent et bien rationaliser ce que l'on sait peut prouver et ce que l'on soupçonne.
- et il ne faut surtout pas présumer de ce que l'on sait des pathologies végétales, c'est toujours un domaine de recherche ce n'est pas pour rien.
- pour enrayer le problème, il n'y a que de bonnes pratiques culturales, le test, l'isolement et la destruction des plantes. Et côté CIV, on arrive pour un virus à l'éliminer de la chaine de culture. Mais c'est lourd et compliqué et ça n'élimine pas les autres.
- les semis de capsules ouvertes n'éliminent pas tout…
Bref c'est la mierda. Mais si on ne s'agite pas trop, ça devrait passer chef… :D Mais lued a raison sur un point global, c'est

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Vanillomane chronique • Fondateur du
FLOPP Front de Libération des Orchidées de Pseudococcus et Planococcus
250+ : Vanilla, Phal, Bulbo, Gongo…
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ça m'intéresse !Dons pour les recours permis de construire Serres d'Auteuil