Si ça ne va pas, eh ben ! C'est que ta plante est une vilaine ingrate ! Parce qu'avec tout le mal que tu te donnes...
Moi je fais simple : en haut, c'est pas chauffé, le jour, les températures sont entre 16 et 18 l'hiver et entre 18 et 34 l'été. Pour la nuit, en hiver ça descend parfois à 11 degrés ; dans ces pièces, je mets toutes mes orchidées de type Dendrobium nobile, Dendrobium d'Australie, et celles qui ont des pseudobulbes et qui sont en général des hybrides d'Oncidium. J'y place aussi mes Phalaenospsis au frais 4 - 5 semaines, pour induire la floraison. En bas, c'est le living, la température de journée est supérieure à 20 et la nuit ça descent à 16 ; j'y mets mes plantes en fleurs (pour en profiter), mes Phalaenopsis en dehors de leur période de fraîcheur, les Vanda, les Dendrobium de type Phalaenopsis, mes "sabots de Vénus" (je ne sais plus leur noms, j'en ai sans étiquette et mes archives sont inaccessibles pour l'instant).
Les Cymbidium et Dendrobium vont dans la cour de septembre à maintenant, parce que l'été j'ai plus de 40 degrés (cour encastrée, murs blancs, donc mini-four solaire).
Tout pousse et fleurit, chacune à son rythme, certaines un peu plus capricieuses, j'essaie alors de jouer sur un changement de place, un peu plus de lumière, un peu plus d'engrais.
Il est très très difficile de donner à chacune les températures et hygrométrie et lumière optimales, à partir du moment où nous voulons cultiver plusieurs types d'orchidées. Un seul type c'est facile, tu achètes une chambre de culture en mylar, tu mets directement la bonne lumière artificielle, la bonne hygrométrie, la brumisation avec les engrais foliaires et la température, et c'est magique, mais personnellement, je ne m'y vois pas. Donc il faut composer et accepter un peu d'imprécision, et parfois même une année avec moins de fleurs. Et ne pas se prendre la tête, tout en restant attentif : au moindre signe de souffrance, on intervient.
S'entourer de vivant, que ce soit des plantes ou des animaux, nous impose de composer avec cette imperfection, qui est d'ailleurs une composante de la nature ; pense aux tempêtes, aux éruptions volcaniques, aux orages violents, aux changements de climat... Les orchidées survivent depuis des millions d'années à tout cela, alors je pense sincèrement que quelques degrés de plus ou de moins, un peu plus de calcaire dans l'eau, un oubli d'une dose d'engrais ... ça ne devrait pas être si important...
Ceci n'est bien sûr que mon humble opinion...
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